Camarades,
Cela ne vous aura pas échappé, le traitement
médiatique des deux dernières campagnes a été plus qu’orienté. Qualifié de Jupitérien
par certains, affiché en pop-star par d’autres… La bulle médiatique initiale a
su soutenir chaque initiative de notre actuel Président. Durant la campagne, le
marketing Macron l’a emporté sur le débat d’idées, la majorité des médias
préférant discuter sondages plutôt que débattre de fond.
Bref, loin de moi l’idée de tomber dans une
théorie complotiste anti-socialiste ! Regardons les faits.
Fin 2016 : un rapport du Parlement
Européen - alarmant quant à l’indépendance des médias, particulièrement en
France - est publié.
Il souligne l’accentuation des difficultés des
médias à jouer un rôle d’observateurs indépendants. Les causes sont multiples :
déclin de la presse écrite au profit particulièrement de plateformes
d’information en ligne. Ce remplacement progressif attirant les sociétés de
télécommunication afin de contrôler ces plateformes.
En France, la plupart des médias sont détenus
par des entreprises qui ont des liens commerciaux avec l’Etat via des marchés
publics. Le rapport identifie deux risques majeurs pour le pluralisme et
l’indépendance des médias : les relations étroites des grands groupes
avec la politique et l’actionnariat de plus en plus pesant dans les lignes
éditoriales.
Début 2016, une loi qualifiée « d’anti-Bolloré » a
été rédigée par Patrick Bloche, ancien député socialiste offrant de nouveaux
droits aux journalistes face aux pressions, accordant une nouvelle mission au
CSA capable de juger de la neutralité d’un actionnaire, mettant en place une
charte éthique dans toutes les rédactions…
Même si nous devons nous en réjouir, ces
mesures sont loin d’être suffisantes, nous devons aller plus loin encore :
- Abaisser davantage le seuil actuel de 30% de diffusion de
presse quotidienne pour un seul groupe ;
- Rendre impossible pour un groupe de posséder à la fois une télévision
nationale, une radio, un quotidien ou une plateforme indépendante ;
- Interdire la détention d’actions de groupes médiatiques à ceux
qui possèdent un mandat politique afin de détacher les grandes
entreprises du pouvoir politique ;
- Réserver une part d’actions à destination des journalistes ;
- Rendre possible l’élection du directeur général par le
personnel de presse.
Les idées sont nombreuses, et il est du devoir
des socialistes de rendre le pouvoir aux rédactions afin d’en assurer
l’indépendance et le pluralisme.
Ainsi un jour nous pourrons espérer ne pas
voir affiché en gros « La mort du PS » à chaque article
dans tous les médias suite à une défaite électorale. Et ce, alors même que des
milliers de militants font vivre notre parti sur le terrain, alors même que des
élus socialistes de qualité font vivre le tissu associatif, défendent le vivre
ensemble, mettent en place la transition écologique, continuent à mener une
politique en faveur de la justice sociale, en faveur de l’égalité, en faveur de
l’accès à la culture pour tous à des transports en communs plus propres et plus
accessibles, à des service publics efficaces sur l’ensemble du territoire et
j’en passe.
Vous l’aurez compris, l’indépendance et le
pluralisme des médias est dans l’intérêt de tous, saisissons-nous donc
sérieusement de ce sujet !
Je vous remercie.
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